Des Schtroumpfs en mosaïque colorée se sont hissés, tout dernièrement, sur des façades de différents lieux à Lorient (Morbihan). C’est l’œuvre de Francesco et de Bruno, street artistes italiens aux antennes bretonnes…

 

 

l vous fait de l’œil ce Schtroumpf perché sur la façade d’un immeuble de la rue du Port, à Lorient (Morbihan). Fraîchement installée, bien en vue des passants, la mosaïque colorée, héritée de l’œuvre du dessinateur Peyo, donne un air souriant à ce coin de rue du centre-ville.

Ce Schtroumpf est le fruit du projet urbain de street artistes du studio IPDO (I Pixel di oplontis). Francesco et Bruno sont Italiens, Depuis 2018, leurs Schtroumpfs se hissent sur les façades du monde entier. On peut les croiser de Paris à Naples, de Bern au Luxembourg, des Canaries, à Bilbao, de la Côte-d’Azur à Los Angeles. Jusqu’à Vannes, où Francesco dispose d’un petit studio.

Gros succès à Vannes

IPDO se pose désormais à Lorient. Cinq Schtroumpfs y ont élu domicile depuis une semaine. De la rue du Port, en passant par la base de sous-marins de Keroman, ou du côté de Kergroise. Francesco conçoit et Bruno réalise la mosaïque. « On se complète parfaitement, sourit Francesco, moi, je suis un peu le « cerveau » de l’affaire, je dessine et je compose les projets ». Sur le terrain, c’est Bruno qui pose les ribambelles de Schtroumpf à bonne hauteur. « Il est bon bricoleur et n’a pas le verti

Le duo IPDO en pose un très grand sur les remparts de la ville de Vannes. « On ne s’attendait pas à ce qu’il plaise autant à la ville. On en a posé une trentaine au total là-bas. Ils ont beaucoup de succès ».

 

Jeu de piste

Un succès qui ne doit rien au hasard. Le duo IPDO est issu de la mouvance du street artiste « Invader ». Dont les œuvres, droit-sorties de l’univers du jeu vidéo des années 1980, ont envahi et colonisé les villes de la planète.

« Nous avons beaucoup travaillé pour Invader. Et puis on en a eu un peu marre. Nous avons alors lancé notre projet, explique Francesco. On en a fait un jeu, en imaginant une application numérique qui permet de se lancer sur la piste de nos Schtroumpfs un peu partout dans le monde ».

 

Mais quelle mouche a donc schtroumpfé les deux street artistes ? « J’en suis fan depuis les années 1990, et je les collectionne sous toutes les formes, avoue Francesco. Je suis aussi un grand fan de football. Il nous arrive de suivre les déplacements du Paris FC. On en profite pour coller des mosaïques dans les villes visitées. On a en fait une aussi sur M’Bappé, une autre sur Messi. »

Les Schtroumpfs du duo IPDO qui viennent de faire irruption aux coins des rues lorientaises, devraient être rejoints par d’autres mosaïques de la même veine. « Nous serons présents à l’évènement de la galerie Jumble, en juin 2023. D’autres devraient en effet apparaître… » On guette désormais l’arrivée, version street art, de Gargamel et de la Schtroumpfette…